Webinar : Wolfberger invente la vendange de demain, par et pour la terre.

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Ce webinaire a eu lieu le 24 septembre 2020., coordonné par l’agence Zmirov.

La Maison Wolfberger a partagé sa vision de la viticulture durable. Depuis plusieurs années, la Cave a fait évoluer ses pratiques culturales en faveur d'une viticulture plus saine en expérimentant toutes les solutions et connaissances disponibles. 

Très attendues chaque année, les vendanges commencées le 25 août en Alsace vont se terminer la semaine prochaine. Des vendanges précoces, une année peu particulière si l’on fait abstraction de la Covid-19. Mais qui n’entamera en rien la qualité de la récolte.

Réchauffement climatique, terres sèches, pénurie d’eau, appauvrissement des sols, érosion… Tel est le constat alarmiste des conséquences des changements climatiques. Le vignoble alsacien n’est pas épargné. Mais plutôt que de subir la situation et pour conserver son terroir et la qualité de ses vins, la coopérative viticole alsacienne Wolfberger s’est mobilisée pour réussir ses vendanges et anticiper ses techniques de vendanges. Une agriculture dans le respect de la terre. De la modernité dans la tradition.

La coopérative Wolfberger est un fleuron viticole d’Alsace. Elle est née d’un regroupement de vignerons qui créèrent cette coopérative viticole en 1902.

Une coopérative créée dans une région en crise

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Ce regroupement est né pour lutter contre la crise que traversait le vignoble alsacien, crise étroitement liée à l’histoire de France.

En 1902, l’Alsace n’est plus Française. Elle est Allemande depuis 1871, sort scellé par le traité de Francfort qui entérine la débâcle de la fin Second Empire Français. La France est défaite à Sedan. La IIIe république est déclarée et cède à l’empire Allemand une partie de l’Alsace. L’Allemagne est en pleine hégémonie et est friande des vins de la région. L’Allemagne a soif. Il lui faut de grandes quantités. La région se met à produire des vins en volume. La vigne Alsacienne est négligée au profit du profit. Les pieds des vignes perdent en performance. Puis arrivèrent le phylloxéra et le mildiou qui causèrent des ravages sans précédent dans le vignoble. La région perdit les 2 tiers de ses surfaces.

C'est dans ce contexte que des vignerons alsaciens vont se regrouper autour des caves d'Eguisheim et de Dambach-la-Ville en 1902 pour produire des vins de qualité.

Pari payant puisqu’en 1945, la coopérative remporte une médaille d'or au concours général agricole de Paris pour son Tokay d’Alsace.

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Une coopérative dans l’innovation.

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En 1972, la coopérative va mener les premiers essais de prise de mousse de vins d'Alsace. Aidée d'une coopérative champenoise, Wolfberger va créer le premier vin effervescent alsacien qui mènera, en 1976, à la création de l'Appellation d'Origine Contrôlée Crémant d'Alsace.

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A partir de 1976, la coopérative va créer sa propre marque éponyme pour commercialiser ses Crémants d'Alsace Brut, Rosé et Riesling et devient la première coopérative viticole de la région.

La gamme de produits proposés se développe et se compose désormais de Vins, Crémants et Eaux-de-Vie d'Alsace, Liqueurs, Fleur de Bière et Amers Fleur de Bière…

Aujourd’hui la coopérative réunit 365 vignerons, qui élèvent 1295 ha de vignes, pour un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros, dont 25% à l’export. Elle emploie 143 salariés.

L’entreprise veut devenir ambassadeur des plaisirs du terroir Alsacien.

S’adapter pour faire face aux changements climatiques.

En 40 ans, on constate sur la région de Colmar un réchauffement de +2.5°C. Cela n’est pas sans répercutions sur les vignes et les vendanges.

Comme le constate son président, les terres sont devenues sèches, ce réchauffement climatique est une réalité compliquée pour les agriculteurs. Pour faire vivre une vigne, il faut fertiliser et arroser les sols. Sans azote ni eau, les vignes se meurent. La volonté de la coopérative est de toujours viser l’excellence et sa force réside dans sa diversité et son innovation. Les choses peuvent être faite de manière raisonnée. Investir dans la technologie digitale apporte des solutions chirurgicales et non globales. Chaque parcelle a son traitement, ce qui marche sur un coteau n’est pas une vérité pour une vallée.

C’est grâce à ces investissements, qui représentent 7% du CA annuel de Wolfberger, que la Cave peut trouver des solutions durables, du pied de vigne au produit finit, et de les tester en permanence sur différentes parcelles.

L’année 2020, outre le fait d’être l’année du confinement, a été une année précoce. Les vendanges, débutée le 25 août, seront terminées d’ici le 1er Octobre. Soit avec plus d’une semaine d’avance. Les températures relevées le matin montaient à + de 30°C, ce qui rend impossible de vendanger dans l’après-midi. La digitalisation permet d’aborder avec précision les données climatiques et géologiques, la technologie permet grâce des machines innovantes de rentrer des vendanges le soir pour éviter d’avoir un moût qui fermente à + de 30°C en journée et risque s’altérer le vin. L’investissement sur ces machines permet d’appréhender différemment la récolte, dans un soucis de qualité. Mais cette digitalisation n’est pas antinomique de la protection de l’environnement. Bien au contraire, Wolfberger veut connaitre au mieux ses sols et ses cépages pour mieux les protéger. La coopérative s’est aidée entre autres de Guillaume Arnold, fondateur de Synergie Vigne & Terroir, expert en valorisation du patrimoine.

En prenant en compte des différents terroirs, des différentes géologies, les vignerons s’adaptent en respectant l’environnement sans détruire l’existant. La viticulture se fait précise, les hommes se forment pour changer et adapter leur façon de travailler tout en protégeant l’environnement.

Aujourd’hui, seuls 53 ha sont en bio. L’objectif est d’augmenter la surface de 40%.

Protéger le sol, tout en restant rentable. C’est pour cela que Wolfberger doucement, mais sereinement car aux résultats des diéffrents tests. En bio, seuls les vins sont concernés pour une production de 410 000 bouteilles produites

Wolfberger teste. Et reteste pour inventer les vendanges de demain.

Cela passe par 4 axes d’actions :

  • Réduire les engrais. Moins de phytosanitaire devient primordial, en faisant également en Bio de ne pas trop charger les terres en cuivre.

  • Une fertilisation durable, en végétalisant les parcelles avec des plantes sélectionnées et des fruitiers qui enrichissent les sols en azote et nutriments. Le paillage est également utilisé et cette couverture des sols combinée avec les plantations limite l’évapotranspiration. Ainsi les sols restent humides.

  • Favoriser la diversité et la typicité du vignoble, retrouver les cépages anciens et avoir une conservation ampélographique, un inventaire des cépage à la Prévert dans des prés verts.

  • S’adapter aux changements climatiques, en revenant à une taille ancestrale par exemple, la taille dite de Poussard, qui permet de rallonger la longévité des vignes tout en luttant contre l’esca (une maladie), planter des cépages anciens tels que le Floréal et le Voltis qui sont ultra résistants à la chaleur et nécessitent moins de traitement, etc. etc.

Tout l’écosystème est primordial pour le développement de la vigne et donc des raisins. Wolfberger s’attache à favoriser le développement de ses vignes en parfaite harmonie avec toute la biodiversité environnant de manière pérenne et durable.

Dans les faits, cela se traduit par un engagement environnemental en faveur du territoire alsacien. Wolfberger s’est vu décerner la certification Agri-Confiance® Norme V01-007 (qualité et environnement de la production agricole) pour 99% de ses surfaces (882 ha) et est à l’heure actuelle parmi les rares maisons alsaciennes à avoir atteint ce niveau d’exigence.


La certification HVE niveau 3 vient consolider l’engagement de Wolfberger, Ces 2 certifications concrétisent donc les actions menées par la coopérative. Son agriculture de demain arrive à combiner qualité et durabilité, culture et préservation des sols, attente des consommateurs et défis écologiques.

« Aujourd'hui plus que jamais pionnière et volontariste, la Maison Wolfberger assume de s’engager sur une troisième voie de viticulture durable qui repose sur de vrais choix techniques et rigoureux s’affranchissant des idées reçues et des pratiques ésotériques sans fondement scientifique » Bertrand Dufour, Directeur Général.

Plus d’infos sur la coopérative.

A consommer avec modération.